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Les tapisseries

En 1947, Jan Yoors se rend à l’exposition « La Tapisserie Française du Moyen- Âge à nos jours », une exposition très réussie qui se tient pour la première fois cette année-là à Paris. Yoors est fasciné par l'art de la tapisserie qu’il découvre.

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Quand Yoors se met à créer des tapisseries, en Belgique et en Europe, cet art connaît une période florissante et de renouveau. Une bonne intégration architecturale s’avère cruciale. Ce qui plaît surtout, ce sont les conceptions simples, ponctuées de plages de couleur homogènes. 

La plupart de ses collègues sous-traitent la production à des ateliers externes. Yoors, lui, tisse lui-même ses tapisseries, chez lui. Quand il part à New York en 1950 avec Annabert et Marianne, ils emménagent dans un grand studio dans lequel ils installent un métier à tisser et deviennent le premier atelier de tissage indépendant des États-Unis. Le tissage fait partie intégrante de la vie de la famille, c'est devenu un véritable way of life.    

Au début, Yoors adopte un style plutôt figuratif et narratif. Ses créations s’inspirent de l’Ancien Testament et montrent le peuple juif nomade. À New York, il se laisse inspirer par les femmes afro-américaines et portoricaines. Il est aussi influencé par l’art des vitraux, Henri Matisse et l’artiste japonais Hokusai.

Fin des années 1950, son art évolue vers des œuvres abstraites. Il voue un grand intérêt à l’architecture contemporaine. À cette époque, on aime les salles de réceptions tout en hauteur et les grandes surfaces murales, idéales pour accueillir des tapisseries. Yoors travaille le plus souvent avec un architecte et s'implique dans les projets de construction dès le départ. Il conçoit donc ses tapisseries, avec en tête, l'espace où elles sont destinées à être installées.

« La tapisserie murale est pour moi un format épique qui se doit d’être grand. »

Yoors opte pour des formats habituellement grands et son style est sans ambage épique. Ses œuvres abstraites aussi s’inspirent de son environnement : ses créations partent souvent de ses photos d’un détail ou l’autre d’un paysage urbain (lire aussi « le processus de travail ». Après sa mort, en 1977, Annabert et Marianne ont continué à tisser et ont terminé de nombreux projets laissés inachevés par Yoors.

 

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