Qui est Rose-Myrtha ?
Le nom Rose-Myrtha (26, devient 27) est un amalgame des mots Rosacae et Myrthacae. Rosacae et Myrthacae sont les noms d'une famille de plantes composée d'herbes, d'arbustes et d'arbres aux puissantes propriétés curatives, mais également connues pour leur beauté.
L'association de ces deux mots résume l'essence, l'âme et l'esprit de Rose-Myrtha : un être puissant aux propriétés curatives, passionné d'esthétique. Une passion qu'elle met au service de son travail d'artiste, de conservatrice d'art, de guérisseuse et de femme-plante.
Avec son organisation à but non lucratif Kuchukua Hatua, elle organise diverses expositions d'art et des ateliers depuis 2016. En 2021, Rose-Myrtha fait ses débuts en tant qu'artiste visuelle.
Rose-Myrtha prend la parole
Mon installation artistique reflète ma quête de reconnexion. Il fonctionne comme un autel, un portail et un moyen de communication avec mes souvenirs ancestraux et le Dieu haïtien Erzuli Dantor. L'installation artistique explore les émotions profondément enchevêtrées du chagrin, du ressentiment et de la colère qui accompagnent la séparation forcée, la perte transgénérationnelle et les engagements rompus.
Enfant, je me suis toujours demandé à quoi ressemblait ma mère. J'ai grandi sans ma mère et sans image visuelle d'elle. J'avais la nostalgie d'une image profondément ancrée dans mon subconscient. Mes ancêtres m'ont toujours dit de me regarder dans le miroir. C'est pourquoi j'utilise également un miroir dans mon installation artistique.
En tant que société, il est impératif que nous réfléchissions aux blessures portées par les personnes issues de l'immigration.
Qu'est-ce que le mal du pays ?
Je suis née en Haïti et j'ai été adoptée par un couple belge. Je porte toujours en moi des sentiments de chagrin, de mal du pays et de perte. Du fait de mon adoption, ma famille biologique et ma culture me manquent. Pour moi, le mal du pays, c'est reconnaître et s'attarder sur les émotions complexes du deuil et de la douleur.